jeudi 9 mai 2024
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[#TransfoNum] Quelle est la valeur de la transformation numérique ? par Bertrand Duperrin @bduperrin

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[#TransfoNum] Quelle est la valeur de la transformation numérique ? par Bertrand Duperrin @bduperrin
Quelle est la valeur de la transformation numérique ? par Bertrand Duperrin est Digital Transformation Practice Leader chez Emakina

Extrait d’article publié initialement par Bertrand Duperrin sur duperrin.com

Ne nous voilons pas la face : on peut dire tout ce qu’on veut sur la transformation digitale, au moment d’engager les moyens nécessaires la question de « qu’est ce que ça rapporte ? » se pose toujours. Et elle n’est pas facile à traiter tant la valeur de la transformation numérique est un sujet encore largement en friches dans nombre d’organisations.

• La question du ROI est totalement illusoire quant à la dimension culturelle de l’entreprise. Plus simple sur une approche métier, opérationnelle, industrielle mais c’est rarement par là que l’on commence.

• Parfois j’ai envie de dire que la transformation numérique va juste vous donner le droit de continuer à vivre, à jouer contre vos concurrents.

• Ce qui m’amène à une dimension trop souvent négligée par les entreprises qui au lieu de se demander « combien ça rapporte si je fais » devraient aussi se demander « qu’est ce que je risque si je ne fais pas ». Le ROI c’est bien mais le RONI (return on non investment) peut aussi aider à ouvrir les yeux.

Une étude sérieuse et structurée sur le sujet vient enfin de voir le jour et est l’œuvre du CIGREF qui a fait travailler un groupe de travail sur le sujet.

La transformation numérique c’est quoi déjà ?

L’étude commence par poser une question trop souvent passée sous silence : comment qualifier un projet de transformation numérique ? Car si tout le monde parle et fait de la transformation numérique il est vrai que le périmètre et la profondeur des projets varie radicalement selon les personnes et les entreprises.

Pour le CIGREF un projet de transformation numérique est d’abord une stratégie d’entreprise (une stratégie business) et ensuite sa déclinaison en projets numériques. Halléluia. Non seulement ils ont mérite de reconnaitre le caractère secondaire de la technologie (grande lucidité pour un organisme à l’ADN IT à la base) mais en plus ils posent la primauté de la stratégie business. On voit encore trop souvent temps des projets de transformation devoir s’accommoder de la stratégie d’entreprise, cohabiter avec elle voire devoir supporter une stratégie mise en place préalablement. La transformation c’est la stratégie, le numérique c’est son exécution et c’est finalement dit avec une rare pertinence.

La transformation c’est la stratégie d’entreprise, le numérique sa déclinaison.

Le CIGREF introduit également une discussion nouvelle mais pas inutile sur la notion même de projet. Le numérique s’accompagne le plus souvent par l’abandon des approches projet traditionnelles (cycle en V) pour des approches en « continuous delivery » (agilité) qui met à mal l’idée du projet telle qu’on en a l’habitude, notamment dans les directions informatiques. Cela se rapproche à mon avis d’ailleurs de ce qui précède : si la transformation c’est la stratégie alors elle n’est plus un projet mais la norme et est donc une activité permanente.

Pour le CIGREF 7 critères permettent de qualifier un projet numérique :

1°) La vision : forcément stratégique et portée par le Comex

2°) La transformation du métier : avec une approche par les processus de l’entreprise et en prenant en compte les relations avec l’écosystème. Je vois tellement de projets de transformation ou les processus viennent en dernier voire où il est strictement défendu d’y toucher que je peux qu’applaudir.

3°) Les méthodes : test and learn, le droit à l’échec, initiatives jetables, expérimentation, agilité, collaboration entre les projets.

4°) Pilotage : avec notamment la mise en place d’un pilotage du risque adapté. Là encore , j’ai trop souvent constaté des discours ambitieux avec un pilotage à risque zéro similaire à celui mis en place pour les opérations « traditionnelles de l’entreprise ». Mais ici on parle d’innovation et d’acceptation du risque donc..

5°) Les données : elles doivent être valorisées par le projet

6°) Les technologies : le CIGREF énonce clairement qu’elles ne sont qu’un catalyseur du projet. Les grands axes sont sans surprise : social, mobile, cloud, analytics.

7°) L’appropriation par les utilisateurs : intuitivité des technologies et conduite du changement doivent être au programme.

Et comme souvent avec un beau schéma on comprend mieux.

Source : CIGREF

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