Fabienne, en quelques mots, qui êtes-vous ?
Le numérique crée mon activité depuis 2010 ! Je fais du conseil en communication digitale et en transformation numérique pour les entreprises, par des interventions, et de l’accompagnement de dirigeants.
J’ai créé la délégation Femmes du Numérique pour le Syntec Lyon et région, et je suis au board de la transformation digitale de la Caisse des Dépôts, le CDC2.
Quel est pour vous le principal impact des technologies dans la transformation des entreprises ?
J’estime que la technologie est un Pharmakôn – à la fois un poison et un remède – et le déficit en France se trouve du côté de l’usage, non de l’intégration de la technologie (nous restons un pays d’ingénieurs !).
Pour être performant, il s’agirait d’inverser la réflexion : de quelle technologie mes équipes et mes clients ont-ils besoin pour performer, collaborer, et optimiser mes services et mes produits. « Comment faire en sorte qu’ils l’utilisent, qu’elle leur apporte de la valeur ? » et ainsi obtenir de meilleurs résultats !
Personnellement, si la technologie, comme l’IA par exemple, devait changer quelque chose au service de l’humain, qu’aimeriez-vous que cela soit ?
Lorsque l’on connaît l’étendue de la fracture numérique, je considère que la complexité de la technologie, des outils, participe à cette fracture inégalitaire qui pénalise l’ensemble de notre société.
Le numérique et la technologie constituaient alors un mythe : embarquer, enrichir collectivement, sans discrimination d’âge, de niveau social et de culture.
Revenons à ce fondamental : à l’image de l’expérience menée par Sugata Mitra et de l’ordinateur placé dans un mur, à disposition des enfants des quartiers pauvres en Inde : Répartir les ressources, et répandre la connaissance, grâce à la technologie : une utopie, qui doit rester un objectif.