Figma élargit son terrain de jeu en apportant des fonctionnalités de retouche photo inspirées de Photoshop, mais adaptées aux usages du design d’interface et des équipes produit. L’annonce publique, faite le 10 décembre, officialise trois nouveautés d’édition d’image propulsées par l’IA: suppression d’objets, isolation d’objets et expansion d’images. Ces outils s’imbriquent dans les flux de travail de prototypage et de design system, sans rupture avec les composants ni les bibliothèques partagées. Grâce à l’intégration récente du modèle Nano Banana Pro de Google, Figma aligne la puissance de la génération et de la transformation visuelle avec les contraintes d’un design graphique orienté produit. Les équipes peuvent, par exemple, adapter une bannière desktop en version mobile sans rogner le contenu cœur, contrôler les réglages d’un objet isolé, ou supprimer du bruit visuel pour clarifier un parcours. L’axe est pragmatique: accélérer la production, limiter les allers-retours entre outils, et préserver la cohérence de l’interface utilisateur. Pour les équipes marketing, produit et brand design, ces nouveautés promettent un gain de vitesse mesurable, tout en ouvrant des marges de créativité sous contrôle opérationnel.
En bref
- Trois outils IA intégrés à Figma: Erase, Isolate, Expand pour une édition d’image rapide.
- Objectif: réduire les allers-retours vers Photoshop et centraliser les outils de retouche dans un même espace.
- Impact sur le design graphique: formats adaptatifs, focalisation produit et cohérence d’interface utilisateur.
- IA Google avec Nano Banana Pro: variations fidèles, recomposition stable et styles cohérents.
- Disponibilité: Figma Design et Figma Draw, sièges Full sur plans Professional, Organization et Enterprise (IA activée).
Figma et la retouche photo inspirée de Photoshop: une avancée centrée produit
L’orientation prise par Figma s’inscrit dans un contexte clair: les équipes veulent retoucher vite, au plus près des maquettes, sans perdre la continuité des composants. Alors que Photoshop reste une référence pour la retouche avancée, Figma cible les usages quotidiens liés au produit et au contenu. Les nouvelles fonctionnalités — suppression d’objets, isolation d’objets et expansion d’images — couvrent les besoins fréquents des designers UI et des marketers. Elles réduisent les frictions et fluidifient les cycles de validation.
La suppression d’objets efface proprement un élément indésirable, tout en reconstruisant le fond de façon crédible. Dans un visuel d’application, un poster publicitaire ou une capture d’écran, il devient simple d’enlever des distractions. L’isolation d’objets, elle, extrait une zone pour lui appliquer des réglages ciblés. Un produit peut gagner en contraste, recevoir une ombre réaliste, ou adopter une teinte précise, sans toucher à l’arrière-plan. Enfin, l’expansion d’images inverse la logique du recadrage: au lieu de rogner, le canevas se prolonge, ce qui permet d’adapter rapidement un banner aux formats sociaux ou à une grille responsive.
Ce trio est particulièrement pertinent pour des cas concrets. Une équipe e-commerce peut clarifier une photo de produit en supprimant des reflets, puis isoler le packaging afin d’ajuster sa saturation. Ensuite, elle étend le fond pour préparer les déclinaisons publicitaires. Les workflows se simplifient, car tout se joue dans Figma. Par ailleurs, le contrôle reste compatible avec les primitives de la plateforme: pages, frames, styles de couleurs et librairies. Le designer garde la main et choisit quand basculer vers des outils plus lourds.
Le positionnement face au marché se lit aussi dans la compétition historique entre Adobe et les acteurs plus récents. Les studios comparent désormais l’efficacité des chaînes de production selon leur capacité à unifier design, contenu et prototypage. À ce titre, des benchmarks opposent souvent Adobe, Canva et Figma selon l’usage. Un état des lieux utile apparaît ici: la comparaison entre des écosystèmes de création éclaire les limites et les forces de chaque approche. Figma joue la carte de l’intégration front-to-back avec le produit numérique.
En somme, la promesse est simple: gagner en vélocité sans casser la cohérence. Les équipes peuvent alors se concentrer sur l’intention, pas sur le passage d’un logiciel à l’autre. Cette consolidation devient stratégique quand la cadence des itérations augmente et que le time-to-market compte au quotidien.

Erase, Isolate, Expand: guide pratique pour l’édition d’image dans Figma
Les trois outils de retouche se manipulent rapidement, mais des repères méthodiques aident à stabiliser la qualité. Pour la suppression d’objets, il est pertinent de commencer par évaluer la complexité du fond. Un arrière-plan texturé requiert parfois une zone de sélection plus précise. Ensuite, un zoom à 200% permet d’ajuster les bords. Enfin, un contrôle des couleurs assure l’intégration visuelle de la zone reconstruite. Ce triptyque inspection, sélection, harmonisation garantit un rendu propre.
L’isolation d’objets suit un autre rituel. D’abord, il faut identifier la zone d’impact: produit, visage, interface, pictogramme. Puis, on applique des réglages ciblés: luminosité, balance des blancs, teinte sélective, flou gaussien léger pour le fond si l’on vise un effet de profondeur. Ensuite, un test en contexte sur plusieurs frames confirme la cohérence. Ce contrôle inter-écrans est essentiel dans un projet multi-plates-formes.
L’expansion d’images prend tout son sens lors d’adaptations multi-formats. Plutôt que de rogner une bannière 16:9 pour la passer en 1:1, l’outil étend la scène. L’astuce consiste à vérifier la continuité des patterns, notamment sur des textures comme du béton, du bois ou des gradients subtils. Puis, une grille de composition aide à garder un équilibre visuel. Le regard doit se poser sur l’élément clé sans être attiré par des répétitions évidentes.
Bonnes pratiques pour une qualité constante
L’expérience montre que la qualité finale dépend aussi d’un cadre simple de production. Une nomenclature claire des frames et une duplication des variantes avant retouche créent une marge de sécurité. Ensuite, un export test en faible compression révèle souvent des artefacts que l’on ne voit pas dans le canvas. Enfin, une relecture croisée par un pair limite les biais.
- Préparer les calques: dupliquer la frame et nommer les variantes (ex: Banner_Home_v3_expand).
- Évaluer le fond: textures, répétitions et motifs susceptibles de trahir l’IA.
- Contrôler l’objet isolé: piqué, micro-contrastes, ombres portées cohérentes.
- Tester en contexte: desktop, mobile, social, et mode sombre si pertinent.
- Archiver: conserver la version d’origine pour mesurer l’impact réel.
Pour illustrer, l’équipe fictive Luma Bikes refond ses visuels de fiche produit. Elle supprime les reflets parasites sur le cadre, isole le vélo pour amplifier la brillance de la peinture, et étend l’arrière-plan afin d’alimenter une bannière verticale. Les photos s’alignent mieux avec le thème sombre du site, et la lecture du prix gagne en clarté. L’impact se mesure sur les taux de clics dans les campagnes.
Dans un autre cas, une application de santé doit adapter des captures d’écran pour plusieurs app stores. Les designers suppriment un watermark, isolent des éléments d’UI pour les rendre plus lisibles, puis étendent une zone pour respecter les gabarits. La production se fait sans quitter Figma, ce qui économise des allers-retours et diminue le risque d’incohérences entre plateformes.
Effets concrets sur le design graphique et l’interface utilisateur
Au-delà de l’effet “wahou”, la question clé reste l’impact sur les flux de design graphique et d’interface utilisateur. D’abord, la vitesse de production augmente grâce à la réduction des micro-tâches. Ensuite, la cohérence visuelle s’améliore, car les retouches restent dans le même espace que les composants et les styles. Enfin, la collaboration bénéficie d’un langage commun, puisque les prototypes, les images et les librairies vivent ensemble.
Les équipes produit constatent trois bénéfices récurrents. Le premier concerne la focalisation: supprimer le bruit visuel recentre l’attention sur la proposition de valeur. Le second touche les formats responsives: l’expansion d’images aligne les bannières sur chaque grille sans sacrifier le sujet. Le troisième impact concerne la brand consistency: l’isolation d’objets autorise des réglages fins pour un rendu de couleur fidèle à la charte.
Cette dynamique s’observe aussi dans les équipes marketing. Lors des périodes de lancement, les variantes d’annonces se multiplient. Les outils de retouche intégrés à Figma évitent la fragmentation. Par ailleurs, les mises à jour de dernière minute se gèrent mieux, car le contexte de la maquette reste présent. Les équipes mesurent alors des gains sur les délais de validation et sur la capacité à tester plusieurs hypothèses créatives.
La concurrence du marché alimente ce mouvement d’intégration. Adobe mise sur la profondeur des effets, tandis que d’autres solutions misent sur la simplicité d’usage. Les choix se font selon les contraintes de l’équipe, du budget et de la culture outil. Un cadrage stratégique aide à éviter les impasses. Sur ce point, des retours d’expérience issus d’événements sectoriels illustrent la façon dont les marques arbitrent leurs plateformes au fil des projets. Les cycles de décision s’en trouvent clarifiés et les investissements alignés.
La gouvernance des contenus visuels n’est pas un détail. Les images alimentent des espaces publics, des espaces clients et des environnements métiers. Les organisations briguent une maîtrise durable de leurs actifs. Une réflexion plus large sur la gestion et la transmission des ressources numériques s’avère utile, notamment quand l’historique des créations s’étend. Pour élargir le cadre, ce décryptage peut intéresser: les enjeux d’héritage numérique et de données nourrissent la réflexion sur la conservation, la traçabilité et la conformité des médias produits.
Au final, l’effet principal s’exprime dans la fluidité. Le temps gagné se réinvestit dans la recherche d’une meilleure expérience. Les designers itèrent plus, testent davantage, et ajustent avec une granularité fine. Cette boucle courte renforce la qualité perçue et soutient la performance.
IA intégrée: Nano Banana Pro et la cohérence visuelle dans Figma
L’arrivée de Nano Banana Pro au cœur de Figma change l’équation. Le modèle de Google se distingue par sa capacité à générer et modifier des visuels tout en préservant la cohérence d’un design. Concrètement, il sait produire des variations d’une image en respectant la palette, la texture et la composition. De plus, il adapte un visuel à un style précis sans créer de rupture entre les écrans.
Cette cohérence intéresse particulièrement les équipes produit. Elles doivent, par exemple, décliner une scène de héros en mode sombre, puis transférer l’esthétique sur des écrans secondaires. L’IA aide à maintenir les contrastes utiles, à éviter les dominantes non désirées, et à conserver un grain homogène entre sections. Le résultat paraît plus professionnel, car le regard ne bute pas sur des écarts involontaires.
Par ailleurs, la recomposition de scène devient plus fiable. Un packshot se combine avec une interface mobile ou un décor généré, sans couture visible. Les surfaces réfléchissantes, souvent difficiles, gagnent en crédibilité si l’on contrôle la direction de la lumière. Luma Bikes, toujours, a testé des variations de fonds texturés pour ses vélos urbains. Les reflets sur le cadre restent cohérents, même en changeant de contexte, ce qui renforce l’illusion de continuité.
Cas d’usage alimentés par l’IA
Plusieurs scénarios se prêtent bien à cette approche. D’abord, la création de sets d’images homogènes pour des campagnes A/B. Ensuite, l’adaptation en masse de visuels pour des stores régionaux avec des contraintes couleur. Enfin, la recomposition d’illustrations de fonctionnalités en conservant un style maison. Chaque fois, les équipes gardent la main sur le rendu final et valident en contexte.
Le contrôle qualité reste essentiel. Un protocole de revue des couleurs, une grille de contraste, et des tests sur écran calibré limitent les dérives. L’IA accélère, mais l’œil du designer décide. Cette dialectique entre vitesse et jugement nourrit un résultat fiable, prêt pour la production.
L’adoption de ces outils se fait par paliers. Les équipes commencent souvent par des tâches à faible risque, comme l’extension d’arrière-plan. Puis, elles traitent des problématiques plus visibles, telles que l’harmonisation chromatique des produits. Cette progression graduelle installe la confiance et construit des standards internes. À terme, la maturité IA se traduit par des templates intelligents et des guides opératoires partagés.
Déploiement, licences et gouvernance: réussir l’adoption à l’échelle
Sur le volet opérationnel, Figma déploie Erase, Isolate et Expand dans Figma Design et Figma Draw. L’accès concerne les sièges Full des plans Professional, Organization et Enterprise, à condition d’activer l’IA. Cette matrice d’accès correspond aux usages avancés des équipes pluridisciplinaires. Les organisations peuvent piloter l’activation par groupe ou par projet, afin de maîtriser les coûts et les risques.
La gouvernance des médias nécessite des garde-fous. Il convient d’établir une politique claire sur la retouche autorisée, notamment pour les visuels réglementés. Ensuite, il faut documenter les modifications importantes, surtout lorsqu’elles touchent à un produit ou à une fonctionnalité sensible. Enfin, un archivage des versions permet d’auditer les décisions et de revenir en arrière si nécessaire.
Les considérations éthiques et légales ne doivent pas être négligées. La transparence sur les images générées ou retouchées protège la marque et ses utilisateurs. Des règles encadrent déjà l’usage de visuels modifiés dans certaines industries. Les équipes juridiques peuvent contribuer à un guide interne. Cela évite des déconvenues lors de lancements stratégiques ou d’achats médias.
Pour l’acculturation, un plan de formation court mais cadencé fonctionne bien. Il faut viser des ateliers “use case first” avec des exemples réels. Les designers manipulent, mesurent l’impact et transcrivent l’apprentissage en checklists. Une communauté interne de pratique, animée par des référents, pérennise l’effort. Les livrables clés incluent des playbooks, des presets et des bibliothèques de texture.
La performance se mesure. Les indicateurs utiles portent sur les délais de création, la réduction des retours et les métriques d’engagement. Par ailleurs, des tests A/B valident l’effet d’une retouche sur la conversion. Les données éclairent les arbitrages, ce qui aligne l’équipe sur un résultat partagé. Les réussites se documentent pour nourrir les projets suivants.
Enfin, le choix d’outillage reste ouvert. Les marques peuvent continuer à s’appuyer sur des solutions expertes pour des besoins spécifiques. La complémentarité entre Figma et les logiciels spécialisés gardera du sens selon les cas. Dans les arbitrages de plateforme, les débats restent vifs entre profondeur et vitesse. Ces comparaisons s’observent dans la durée et au fil des campagnes.
Dans les secteurs où l’image porte la valeur de marque, les évolutions seront scrutées. Les exigences créatives et la conformité avancent de concert. Les équipes gagnent alors en sérénité, car les règles et les outils s’accordent mieux.
Comparaisons de marché et nouveaux équilibres créatifs
Le mouvement de Figma s’inscrit dans un paysage concurrentiel actif. Adobe continue d’innover côté IA, tandis que d’autres plateformes séduisent par leur simplicité. Les créatifs évaluent désormais la chaîne complète: conception, prototypage, retouche, et diffusion. La question n’est plus “quel est le meilleur outil en absolu”, mais “quel assemblage permet d’aller du concept à la production avec le moins de friction”.
Dans les métiers du luxe, des événements ont montré combien la vitesse d’exécution influence la création. Les lancements réclament des variantes multiples, adaptées à des contextes de marque précis. Les outils intégrés réduisent le temps de coordination. Les équipes alignent plus vite les pistes, surtout quand les visualisations restent au cœur de Figma. Cette intégration favorise un dialogue fluide entre marketing, produit et studio.
Les arbitrages entre profondeur d’effets et vélocité reviennent souvent. Photoshop garde l’avantage pour des retouches d’orfèvre, des masques complexes, ou des rendus photo-réalistes extrêmes. Figma, lui, concentre l’attention sur la pertinence en contexte d’interface utilisateur. Par conséquent, l’objectif tient dans l’efficacité au service d’un parcours. La cohérence entre écrans prime, tout comme la capacité à itérer sans latence.
Le schéma d’outillage devient flexible. Une équipe peut prototyper dans Figma, réaliser une retouche profonde dans un logiciel expert, puis revenir pour décliner. Selon la culture et la taille de la structure, l’équilibre change. Certaines préféreront un empilement d’outils, d’autres un centre de gravité unique. Les comparaisons structurées, comme celles qui opposent des écosystèmes de création, aident à objectiver les choix et à éviter les dogmes.
Le secteur observe aussi l’essor des approches no-code et des assistants IA. Les designers se muent en orchestrateurs. Ils réutilisent des composants, testent des variantes et mesurent l’impact. La créativité se nourrit d’itérations courtes, plutôt que de grands sauts. Dans ce modèle, les nouveautés de retouche photo intégrées deviennent un accélérateur. Elles donnent de la souplesse sans disperser les efforts.
Pour finir, le dialogue avec les parties prenantes gagne en lisibilité. Les prototypes restent proches du rendu final. Les visuels portent mieux l’intention, car ils se modifient sur place. Les décisions se prennent tôt, ce qui diminue les risques de malentendus. Ce nouvel équilibre renforce l’alignement et libère du temps pour la qualité d’exécution.
On en dit quoi ?
Les nouvelles fonctionnalités de retouche photo dans Figma adressent un besoin concret: accélérer l’édition d’image au cœur du flux produit, avec un rendu fiable. L’intégration d’une IA de haut niveau renforce la cohérence visuelle et fluidifie le passage du concept à l’interface. Face à Photoshop, l’angle est clair: moins d’effets spectaculaires, plus d’efficacité opérationnelle. Pour les équipes, le gain se mesure en vélocité, en clarté et en stabilité des livrables. Cette avancée fait bouger la hiérarchie des outils et installe un standard de production centré sur la créativité utile.
Pour les lecteurs qui souhaitent explorer des perspectives adjacentes, des analyses de l’écosystème restent instructives, notamment sur les choix d’outillage et leurs effets sur la création. Un panorama récent met en balance différentes plateformes de création: un comparatif éclairant. Enfin, la maîtrise des contenus gagne à s’inscrire dans un cadre durable, comme le montrent les réflexions autour de la conservation numérique: un décryptage utile. Dans l’ensemble, le message tient en peu de mots: produire mieux, plus vite, et en pleine conscience des enjeux de cohérence et de responsabilité.
Spécialiste en technologies et transformation numérique, fort d’une expérience polyvalente dans l’accompagnement d’entreprises vers l’innovation et la dématérialisation. Âgé de 26 ans, passionné par l’optimisation des processus et la gestion du changement.

