découvrez comment l’essor des centres de données contribue à la pénurie d’eau aux états-unis. analyse de l’impact environnemental du numérique sur les terres américaines.

Les centres de données : l’impact numérique qui assèche les terres américaines

Point clé ✅Enjeu 🌍Exemple chiffré 🔢Acteurs concernés 👥
IA et explosion des centres de donnéesPression sur l’eau et l’électricitéPrès de 3 031 sites recensés aux États-Unis 🗺️Microsoft, Google, Amazon Web Services, Meta, Apple
Consommation d’eauConflits d’usage dans les zones aridesJusqu’à 7 milliards de litres/an sur un campus de Phoenix 💧Digital Realty, Equinix, Oracle, IBM
Impact localRestrictions pour les riverains et agriculteursUne requête IA ≈ 50 cl d’eau estimés 🧪Communautés locales, autorités d’État
Réponses industriellesRefroidissement sobre, réutilisation d’eaux uséesObjectifs WUE proches de 0,2 L/kWh sur sites avancés ⚙️Facebook, Oracle, IBM, Apple
RégulationTransparence, zonage, prix de l’eau1,8 % de l’électricité US attribués au cloud ⚡Commissions publiques, municipalités

Le paysage numérique américain se transforme à vive allure. L’infrastructure qui propulse l’intelligence artificielle, la vidéo en continu et le cloud s’étend au pas de charge, avec une empreinte hydrique qui, dans plusieurs États, déclenche des tensions. Derrière l’image lisse du cloud, des milliers de salles blanches captent de l’eau pour refroidir des serveurs, alors que des régions entières affrontent des sécheresses longues. Dans l’Ouest et le Sud-Est, des voix s’élèvent, car les choix d’implantation ont parfois dévié des ressources du quotidien vers des besoins techniques à forte intensité.

Les opérateurs répondent qu’ils investissent dans la sobriété, qu’ils réutilisent des eaux non potables et qu’ils publient des indicateurs de performance. Pourtant, la dynamique de l’IA bouleverse les équilibres. Les charges de calcul programmées pour les grands modèles accélèrent le besoin de refroidissement. Les images satellites confirment l’étendue des chantiers, tandis que des campagnes locales demandent des moratoires en zones arides. Entre innovation et précaution, l’arbitrage devient central.

Centres de données et stress hydrique américain: chiffres, cartes et réalités

Le nombre de centres de données aux États-Unis a plus que triplé en une décennie. Cette poussée accompagne la demande en IA, en cloud et en streaming. D’après des recensements publics, près de la moitié des sites mondiaux se concentrent sur le sol américain. Ce poids pèse sur des bassins versants déjà fragilisés par des sécheresses répétées. Or, une part notable de ces installations se situe en zones à stress hydrique élevé.

Dans l’aire de Phoenix, la croissance saute aux yeux. Un site de Microsoft est passé d’un à cinq bâtiments en six ans, selon des relevés géospatiaux partagés localement. Les permis d’eau autorisent, sur certains campus, une consommation pouvant atteindre plusieurs milliards de litres par an. Ce niveau équivaut aux besoins domestiques d’une ville de taille moyenne. L’écart entre cette demande et les restrictions imposées à l’agriculture nourrit un sentiment d’injustice.

Les experts évoquent un ordre de grandeur parlant. Une seule requête à un modèle d’IA génératif peut correspondre à environ 50 centilitres d’eau, selon des estimations agrégées. Ce chiffre varie selon le climat, la technologie de refroidissement et la source d’énergie. Sur un trafic massif, l’addition hydrique devient considérable. Cependant, la variabilité des sites doit être rappelée, car certains n’utilisent presque pas d’eau grâce à des systèmes à air.

La carte des implantations reflète aussi des arbitrages fiscaux. Les États comme l’Arizona offrent des avantages pour attirer ces investissements. Les autorités locales mettent en avant les recettes fiscales et l’emploi. Pourtant, des habitants remontent des baisses de pression d’eau froide à proximité de nouveaux sites, comme en Géorgie. La perception d’une concurrence directe se cristallise, même si les opérateurs plaident des coïncidences techniques.

Pour structurer le débat, il est utile de classer les zones par criticité hydrique, d’identifier les opérateurs dominants et de consolider les métriques d’efficacité. Les groupes comme Amazon Web Services, Google, Meta et Apple publient désormais des rapports ESG. Les colocataires, Equinix et Digital Realty, communiquent aussi sur la réduction de la Water Usage Effectiveness. Cette standardisation progresse, mais elle reste inégale selon les marchés.

Cartographie opérationnelle et tendances 2025

La croissance suit trois axes. D’abord, des clusters proches des grandes métropoles pour réduire la latence. Ensuite, des campus dans des zones au foncier accessible, souvent arides. Enfin, une expansion en périphérie pour accueillir les charges IA. Ce triptyque dessine un risque: un transfert d’eau vers des usages numériques au détriment de l’irrigation locale. Les comités d’eau régionaux s’en préoccupent ouvertement.

  • 🛰️ Expansion IA en dehors des hubs historiques pour étaler les risques.
  • 💧 Concentration en zones arides, alors que les rivières reculent.
  • ⚖️ Conflits d’usage entre refroidissement et agriculture irriguée.
  • 📊 Normalisation progressive des indicateurs WUE et PUE.
  • 🏛️ Montée des exigences de transparence des commissions publiques.
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Zone 🗺️Niveau de stress hydrique 🚨Exemples d’opérateurs 🏢Signal local en 2025 📣
Phoenix (AZ)ÉlevéMicrosoft, Google, Amazon Web ServicesDébats sur quotas d’eau et moratoires potentiels
Nord-VirginieMoyenDigital Realty, Equinix, MetaCongestion réseau et constructions phasées
GéorgieVariableOracle, IBM, ApplePlainte de riverains sur la pression d’eau
California CoastLocalement tenduFacebook (Meta), opérateurs colocationProjets pilotes d’unités flottantes 🌊

Le cadrage reste délicat, car la consommation dépend des saisons, des vagues de chaleur et des profils de charge. Toutefois, les signaux convergent: l’IA accélère l’empreinte hydrique, surtout là où les marges d’eau mobilisable sont faibles. Ce diagnostic motive les solutions techniques détaillées ensuite.

Refroidissement et consommation d’eau: comprendre les mécanismes techniques

Le refroidissement assure la stabilité thermique des serveurs. Trois grandes familles dominent: l’air refroidi mécaniquement, l’évaporation, et les systèmes à liquide (dont l’immersion). Chaque approche arbitre entre eau, électricité et densité informatique. Le choix dépend du climat. En milieu aride, l’évaporation consomme de l’eau mais limite l’électricité en heure de pointe. À l’inverse, l’air à détente mécanique économise l’eau mais exige plus d’énergie.

Avec l’essor des GPU dédiés à l’IA, la densité par rack grimpe. Cette hausse pousse vers des solutions à liquide, plus efficaces thermiquement. L’immersion ou le direct-to-chip réduit les pertes, et, parfois, élimine l’eau si les tours adiabatiques sont remplacées par des échangeurs secs. En revanche, ces systèmes demandent des fluides spécifiques et des compétences de maintenance accrues.

Les opérateurs de cloud comme Google, Amazon Web Services et Microsoft testent des combinaisons. Ils activent des modes “free cooling” lorsque la température extérieure le permet. En climat chaud, ils basculent sur des tours hybrides. Les colocataires Equinix et Digital Realty normalisent des designs compatibles avec la densité IA sans explosion hydrique. La stratégie consiste à garder de la flexibilité selon la météo.

La mesure compte autant que l’ingénierie. Le WUE (litres par kWh informatique) et le PUE (énergie totale sur énergie informatique) guident les arbitrages. Une baisse du WUE peut faire monter le PUE si l’on remplace l’eau par du froid mécanique. La bonne approche équilibre les deux, en fonction de l’intensité carbone locale et du prix de l’eau. Les seuils cibles varient, mais une trajectoire sous 0,2 L/kWh en climat frais devient fréquente.

Comparer les technologies de refroidissement

Le tableau ci-dessous synthétise des tendances industrielles en 2025. Il éclaire les compromis, tout en rappelant que chaque site ajuste ses paramètres. L’objectif reste de garder la température et l’humidité dans une plage stable, même lors des canicules.

Technologie ⚙️Consommation d’eau 💧Énergie requise ⚡Densité IA 🧠Adoption 2025 🏁
Air + détente mécaniqueFaibleÉlevée ⬆️MoyenneClimats chauds et secs
Adiabatique/évaporatifÉlevée ⬆️ModéréeMoyenneSites visés par restrictions d’électricité
Direct-to-chip liquideTrès faible 🌿ModéréeÉlevéeCampuses IA de nouvelle génération
ImmersionQuasi nulle 💠ModéréeTrès élevée 🏆Pilotes Apple, Meta, hyperscalers
  • 🧊 Passer à l’immersion réduit l’eau mais complexifie la maintenance.
  • 🔁 La récupération de chaleur valorise les calories pour le chauffage urbain.
  • 🌫️ Le free cooling nocturne aide quand l’amplitude thermique le permet.
  • 🏜️ En désert, l’évaporation reste tentante mais sensible aux canicules.
  • 🧮 Une orchestration IA répartit la charge aux heures de moindre chaleur.

Pour visualiser ces compromis en contexte, un contenu vidéo technique permet d’aller plus loin sur les bilans thermiques et hydriques. Il aide aussi à identifier les zones d’optimisation concrètes pour les GPU farms.

Les efforts techniques progressent, mais ils ne suffisent pas sans gouvernance locale. La prochaine section montre comment les tensions s’expriment sur le terrain et pourquoi la transparence devient cruciale.

Arizona, Géorgie et communautés locales: quand l’expansion rencontre la rareté

Dans l’Arizona, des agriculteurs comme Nancy Caywood décrivent des canaux à sec, pendant que l’eau coule en continu vers les data centers voisins pour éviter la surchauffe. Le contraste choque. Des entreprises ont proposé de racheter des terres devenues incultes, ce qui alimente un sentiment d’éviction. En parallèle, des collectifs comme “No Desert Data Center” martèlent un slogan sans détour: pas une goutte pour ces usages tant que les rivières ne sont pas réalimentées.

Les autorités d’État défendent une autre ligne. Elles rappellent que ces sites versent des recettes fiscales considérables et qu’ils ancrent des emplois qualifiés. Kevin Thompson, figure publique de la régulation, affirme viser une équation où les centres produiraient leur propre énergie et réduiraient la pression sur le réseau. Cet argument porte, mais il n’éteint pas les critiques sur l’eau. Les arbitrages restent locaux et politiques.

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En Géorgie, des riverains rapportent une baisse de la pression d’eau froide depuis la construction d’un nouveau site. Les opérateurs contestent la causalité. Pourtant, la coïncidence alimente la méfiance. Faute d’accès aux données détaillées, les habitants ont l’impression de se heurter à un mur. Cette opacité renforce l’idée que les usages numériques captent des ressources vitales sans concertation.

Pour autant, plusieurs acteurs déploient des alternatives. Certains raccordent leurs tours à des eaux non potables. D’autres contractualisent des volumes plafonnés, assortis de pénalités. À Tucson, des urbanistes proposent de prioriser la réhydratation de corridors verts afin de réduire l’îlot de chaleur urbain. Des data centers flottants sont même évoqués au large de la Californie pour utiliser l’eau de mer en circuit fermé, avec de fortes contraintes environnementales.

Le fossé entre bénéfices macroéconomiques et coûts locaux se lit dans chaque réunion publique. La clé tient dans des garanties opposables: limites saisonnières de pompage, publication mensuelle de WUE, plans de secours en cas de canicule, et engagement contractuel sur la réutilisation d’eaux usées. Sans ces garde-fous, la conflictualité s’installe durablement et fragilise la légitimité de l’industrie.

Parties prenantes, intérêts et lignes rouges

Le tableau récapitule les demandes de chaque camp. Il montre comment un accord devient possible lorsque l’information circule et que les pénalités existent réellement. Les entreprises comme IBM, Oracle, Facebook et Apple doivent composer avec ces attentes, tout en continuant leurs feuilles de route IA et cloud.

Partie prenante 🤝Attente principale 🎯Ligne rouge 🚫Compromis envisageable 🧩
Communautés localesEau potable garantieRestrictions asymétriquesAccès prioritaire + alerte en temps réel 📲
Autorités d’ÉtatInvestissements et emploisOpacité des consommationsPublication WUE/PUE mensuelle 🗂️
Opérateurs cloudStabilité énergétiqueMoratoire illimitéVolumes plafonnés + eaux usées ♻️
AgriculteursEau d’irrigation en saisonCanaux coupés sans préavisCalendrier de pompage partagé 📆
  • 🗣️ Réunions publiques avec données WUE locales et historiques.
  • 📈 Pénalités financières si dépassement de quotas en canicule.
  • 🚰 Connexions aux eaux non potables pour les tours adiabatiques.
  • 🌿 Programmes de réhydratation des rivières urbaines.
  • 🛰️ Suivi par imagerie satellite des expansions et surfaces imperméabilisées.

Ces pistes ne suppriment pas les tensions, mais elles les canalisent. En créant des règles claires, l’industrie peut sécuriser son développement sans assécher ses voisins. Cette logique ouvre la porte aux innovations de sobriété détaillées ensuite.

Une meilleure compréhension des solutions techniques aide à passer d’une confrontation à un programme d’actions mesurables. Les initiatives émergentes gagneraient à être standardisées pour s’étendre rapidement.

Innovations sobres et régulation: de l’ingénierie à la gouvernance

La première ligne d’action consiste à réduire la dépendance à l’eau. Les architectures à liquide direct-to-chip et l’immersion diminuent la consommation hydrique. Les opérateurs testent des systèmes à échangeur sec renforcé, couplés à des boucles de récupération de chaleur. Dans les villes froides, la chaleur fatale alimente des réseaux urbains. Cette valorisation crée un dividende social visible.

Deuxième levier: substituer l’eau potable. Des usines de traitement tertiaire fournissent des eaux usées régénérées, dédiées aux tours. Cela réduit la pression sur les aquifères. Cependant, ces réseaux demandent des investissements en pompage et en contrôle de qualité. Des partenariats public-privé émergent pour financer ces boucles circulaires.

Troisième pilier: piloter la charge IA. Le déplacement temporel et géographique des entraînements atténue les pics thermiques. Les workloads migrent vers des régions plus fraîches ou vers des créneaux nocturnes. Des planificateurs algorithmiques tiennent compte de la température, du prix de l’eau et de l’intensité carbone. Meta, Microsoft et Google publient des avancées sur ces orchestrations.

Quatrième axe: transparence et normes. Les municipalités exigent des rapports WUE, des journaux d’aspersion et des seuils de bascule en mode sec. Les commissions fixent des limites sur la part d’eau potable. Dans plusieurs États, des permis d’exploitation incluent une clause “canicule” qui réduit l’usage d’eau à un minimum vital, sous peine d’arrêt partiel planifié.

Panorama des solutions en 2025

Le tableau suivant classe des solutions concrètes par maturité et impact hydrique. Il illustre comment Facebook, Apple, IBM et Oracle, tout comme Equinix et Digital Realty, structurent leurs feuilles de route de sobriété. Les investissements se concentrent sur les options fortes en réduction d’eau et rapides à déployer.

Solution 🧪Maturité 2025 📊Gain hydrique 💧Complexité 🔧Exemples 🏷️
ImmersionÉlevéeTrès importantForteMeta, Apple, hyperscalers IA
Direct-to-chipÉlevéeImportantMoyenneMicrosoft, Google
Eaux usées régénéréesMoyenneImportantMoyenneAmazon Web Services, Digital Realty
Free cooling + échangeurs secsÉlevéeMoyenFaibleEquinix, IBM
Planification “climate-aware”MoyenneMoyenMoyenneOracle, Google
  • 🌐 Déplacer des entraînements IA vers des régions fraîches réduit l’eau et l’énergie.
  • 🚰 Remplacer l’eau potable par des eaux usées traitées diminue les tensions.
  • 🏭 Valoriser la chaleur aligne l’intérêt local et industriel.
  • 📡 Mesurer et publier WUE crée une pression vertueuse.
  • 🧯 Activer des “modes canicule” évite les coupures en chaîne.
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Une vidéo de référence permet de visualiser ces montages techniques et les gains attendus. Elle montre aussi les pièges à éviter, notamment les transferts de charge vers l’électricité au mauvais moment de la journée.

Ces leviers donnent des résultats rapides quand ils sont combinés. L’étape suivante consiste à intégrer l’économie de l’eau dans les contrats et la tarification, pour aligner durablement les incitations.

Économie du cloud et métriques: qui paie l’eau du numérique, et comment?

Le cloud représente environ 1,8 % de la consommation d’électricité des États-Unis, selon des synthèses reconnues. Cette part grimpe avec l’IA. Pourtant, la facture d’eau reste peu visible pour l’utilisateur. Les hyperscalers et les opérateurs de colocation internalisent ces coûts, négociés avec les services d’eau. La transparence demeure hétérogène, ce qui ralentit l’autorégulation du secteur.

Des métriques existent. Le PUE, bien connu, suit l’efficacité énergétique. Le WUE rapporte les litres par kWh informatique. Certains ajoutent la WFI (Water Footprint Intensity), pondérée par le type d’eau et le stress hydrique local. Ces indicateurs gagnent les contrats de service. Ils conditionnent des remises si les objectifs sont atteints, ou des pénalités si des seuils sont franchis.

Les acteurs majeurs structurent des engagements. Amazon Web Services, Google et Microsoft publient des cibles de neutralité eau sur des sites nouveaux. Meta tranche en faveur du refroidissement liquide pour les charges denses. Equinix et Digital Realty intègrent des clauses “water-smart” dans leurs campus IA. IBM, Oracle et Apple appliquent ces cadres à des environnements hybrides, pour grapher et suivre la performance hydrique dans le temps.

Le prix de l’eau évolue. Certaines villes indexent les tarifs sur la rareté saisonnière. Des marchés de droits d’eau s’organisent, avec des réserves stratégiques pour les usages essentiels. Les contrats de campus incluent des coupes automatiques lors d’alertes sécheresse. Ces mécanismes rendent l’empreinte hydrique plus coûteuse quand la ressource se tend.

Indicateurs et engagements comparés

Le tableau recense des indicateurs utilisés et des horizons d’engagements typiques. Il ne s’agit pas de promesses juridiques, mais d’une photographie des pratiques qui s’imposent progressivement en 2025.

Indicateur/Engagement 📏Définition 🧭Usage contrat 📜Impact attendu 💥Adopteurs typiques 🏢
WUE (L/kWh)Litres d’eau par kWh informatiqueSeuils et bonus/malusRéduction de l’eau potable 💧Equinix, Digital Realty, AWS
PUEÉnergie totale / Énergie ITObjectifs annuelsBaisse des pertes ⚡Google, Microsoft, Meta
Part d’eaux non potables% d’eaux usées régénéréesClause minimaleMoins de pression locale 🌿IBM, Oracle, Apple
Mode caniculePlan de bascule “eau → air”Annexe opérationnelleRésilience en pic thermique 🧯Hyperscalers IA
  • 💵 Prix de l’eau indexé sur le stress hydrique saisonnier.
  • 📈 Pénalités croissantes lors de dépassements répétés.
  • 🧾 Rapports trimestriels WUE audités par tiers.
  • 🛰️ Surveillance satellitaire de l’imperméabilisation.
  • 🔁 Programmes de réutilisation avec cofinancement municipal.

Lorsque ces instruments se combinent, l’implantation se fait avec moins de frictions. Le marché récompense alors la sobriété. Une culture du “climate-aware placement” s’installe, qui aligne performances IA et sécurité hydrique.

Images satellites, preuves locales et vitesse de l’IA: lecture critique des signaux

Les images satellites ont changé l’échelle de la preuve. Des plateformes publiques tracent l’extension des toitures blanches, la pose de tours de refroidissement et l’étalement des parkings. Ainsi, la vitesse de déploiement apparaît sans filtre. Entre deux acquisitions d’images, un campus double parfois de surface. Ce suivi alimente un contrepouvoir visuel.

Pourtant, interpréter ces images requiert de la prudence. Des tours massives ne signifient pas forcément une consommation d’eau élevée. Certaines fonctionnent en mode sec, sauf lors de pics. D’autres activent l’évaporation seulement au-delà d’un seuil climatique. Les annotations citoyennes gagnent donc à être croisées avec des données publiques et des audits indépendants.

Les témoignages complètent ce tableau. À Casa Grande, l’arrêt d’un canal d’irrigation a laissé des hectares à nu. Pendant ce temps, des eaux circulent vers des salles serveurs pour protéger les données. Le choc narratif est puissant. Mais une politique publique robuste doit superposer ces récits avec des séries temporelles sur les apports et les sorties d’eau, pour comprendre les flux réels et les leviers les plus efficaces.

La dynamique de l’IA ajoute une contrainte. Les entraînements massifs créent des plateaux de chaleur constants. Les fenêtres d’optimisation se déplacent vers la nuit ou vers des sites plus frais. Les opérateurs répartissent les jobs, mais l’inertie des investissements reste lourde. Une fois un campus construit, le déplacer n’est pas une option simple. D’où l’importance des études d’impact hydrique préalables.

Que prouve quoi, et comment le publier?

Une grille de lecture utile distingue trois couches de preuves: visuelle, instrumentale, et contractuelle. La première montre l’ampleur. La seconde mesure la consommation réelle. La troisième engage juridiquement. Sans la troisième, les deux premières peinent à changer les pratiques. Les municipalités exigent donc des clauses opposables dès le permis de construire, avec des seuils saisonniers et des audits.

Type de preuve 🔍Atout 🎯Limite ⚠️Action recommandée ✅
Imagerie satelliteTransparence à grande échelleAmbiguïté techniqueCorréler avec données WUE 🧩
Capteurs et télémétrieMesure en temps réelAccès restreintTableaux de bord publics 📊
Clauses contractuellesForce légaleNégociation longueSeuils saisonniers + sanctions ⚖️
  • 🛰️ Publier des time-lapses avec explications techniques.
  • 🔐 Ouvrir des jeux de données WUE agrégés par bassin.
  • 📜 Intégrer des clauses “mode canicule” standardisées.
  • 🧭 Harmoniser les métriques entre opérateurs et États.
  • 🧩 Créer des comités eau-énergie-données régionaux.

Cette approche cumulative renforce la confiance. Elle permet d’accélérer l’IA sans dégrader la stabilité hydrique. Le débat gagne en précision, ce qui facilite des décisions robustes et acceptables.

Pourquoi les centres de données utilisent-ils autant d’eau ?

Parce que le refroidissement par évaporation est efficace en climat chaud. Il réduit l’électricité mais consomme de l’eau. Les alternatives à liquide ou à échangeurs secs limitent cette dépendance, au prix d’une complexité accrue et parfois d’un surcroît d’énergie.

Une requête d’IA consomme-t-elle vraiment 50 cl d’eau ?

Il s’agit d’un ordre de grandeur citant des estimations moyennes. Le volume réel dépend du climat, du design de refroidissement et de l’intensité énergétique locale. Des sites à refroidissement sec ou à immersion peuvent réduire fortement ce chiffre.

Quelles entreprises prennent de l’avance sur la sobriété hydrique ?

Microsoft, Google et Amazon Web Services déploient l’immersion et le direct-to-chip. Meta accélère sur les charges denses. Equinix et Digital Realty intègrent des clauses ‘water-smart’. IBM, Oracle, Apple et Facebook renforcent la mesure et la réutilisation des eaux.

Les data centers flottants sont-ils une solution crédible ?

Des projets pilotes existent au large de la Californie. Ils permettent d’utiliser l’eau de mer en boucle. Toutefois, l’impact marin, l’acheminement de l’énergie et la résilience aux tempêtes imposent des contraintes fortes.

Comment les villes peuvent-elles protéger l’eau des habitants ?

En fixant des quotas saisonniers, en priorisant l’eau potable, en imposant la publication du WUE, et en négociant l’usage d’eaux usées régénérées. Des pénalités en canicule rendent ces règles effectives.

On en dit quoi ?

L’expansion numérique n’est pas condamnée à assécher les terres américaines. À condition d’adosser l’IA à des choix de sobriété, la filière peut croître sans fracturer les territoires. Des engagements clairs sur le WUE, la substitution d’eau potable et les modes canicule doivent devenir la norme, pas l’exception.

Le fil conducteur reste simple: publier, plafonner, substituer, valoriser. Les acteurs cités – Microsoft, Google, Amazon Web Services, Meta, Apple, Facebook, IBM, Oracle, Equinix et Digital Realty – possèdent les leviers pour prouver que la puissance de calcul peut rimer avec respect des bassins hydriques. L’heure est à l’évidence mesurable, plus qu’aux promesses.

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